Pour toutes les victimes de violences conjugales :
le point noir dans le creux de la main, un code de détresse à connaître absolument pour alerter
son entourage quand on est sous emprise et que demander de l’aide nécessite des mots que nous n’avons pas
et que la peur est omniprésente.
Explications …
C’est en Angleterre qu’une victime de violences conjugales a eu cette idée en 2015. Un point noir dessiné à l’intérieur de la main. Un code qui peut changer la vie d’une femme ! Merci de relayer cette initiative. Tous les liens sont en bas de cet article.
En 2015, la « Black Dot Campaign » a été lancée en Grande-Bretagne, puis aux Etats-Unis, en Australie ou au Canada. L’idée ? La jeune femme à l’origine de ce mouvement – et qui souhaite rester anonyme – cherchait un moyen d’attirer l’attention sur ce qu’elle vivait, de manière discrète.
Elle a donc imaginé dessiner un point noir dans sa main, avec un crayon à maquillage noir, qui s’efface facilement, et ainsi être en capacité de demander de l’aide avec discrétion. Ce point noir n’a rien d’un jeu. Il possède une véritable signification qui est : « Je suis victime de violences, j’ai besoin d’aide et j’ai des difficultés à en parler ».
On sait qu’il est extrêmement difficile pour certaines femmes sous emprise de raconter le cauchemar qu’elles traversent. La honte et la culpabilité empêchent parfois aussi de donner l’alerte. Ce point noir est donc un moyen efficace d’envoyer un signal à son entourage, proche ou moins proche. Mais pour que les Françaises puissent l’utiliser, il faut déjà qu’elles en aient connaissance.
A partir du 25 novembre, journée contre les violences faites aux femmes, vous êtes invitée à faire connaître ce code. Comment faire ? Postez la photo de votre main avec le point noir sur les réseaux sociaux accompagné de ces hashtags : #lepointnoir #blackdotfrance. Vous pouvez aussi rejoindre le mouvement en participant à une œuvre collective en envoyant ce cliché sur le site Le Mur des mains. Des personnalités comme la réalisatrice Lisa Azuelos, la comédienne Eva Darlan, l’ex-nageuse Laure Manaudou, le chanteur Albin de la Simone, la chanteuse Olivia Ruiz, l’animatrice Flavie Flament ou encore l’influenceuse Caroline de Maigret et bien d’autres ont déjà apporté leur soutien à cette campagne.
En Angleterre, la « Black Dot Campaign » aurait permis à cinquante femmes de briser le tabou. Partagez !
A qui montrer le point noir ?
Et que faire si on nous le montre ?
Sur le site du Point noir, des informations très utiles sont à retrouver : https://www.lepointnoir.com
Si vous êtes en difficulté, à qui montrer ce point noir ?
« Pensez à une ou des personnes qui sont susceptibles de connaitre ce code et en qui vous placez une grande confiance », peut-on lire. « Choisissez le lieu et le moment. Dans l’idéal, tentez de ne le montrer qu’à la personne avec qui vous avez décidé d’en parler. Si vous êtes dans l’impossibilité de choisir le moment – soyez prudent.e afin que la personne qui vous inflige les violences ne puisse pas être témoin de votre geste, préférez le montrer en son absence », conseille le site, monté par une Française Alice Lepers, soutenue par Le Planning Familial, l’association Parler et le secrétariat d’Etat chargé de l’Égalité entre les femmes et les hommes.
Un autre onglet explique comment agir si quelqu’un nous montre discrètement ce point noir sur la paume de sa main.
« Comprenez que cette personne place une grande confiance en vous. Ce point noir exprime une difficulté à aborder le sujet. » Il convient donc de l’aborder tout en délicatesse, à l’abri des oreilles indiscrètes, sans brusquer la parole. Sachez aussi qu’une femme sous emprise peut changer d’avis. L’idée ? L’épauler pour ensuite l’« accompagner voir des associations ou services compétents. »
Une chose est sûre en tout cas :
tous les moyens sont bons pour dénoncer, sans relâche, les violences conjugales et,
si ce point noir peut aider ne serait-ce qu’une femme,
ça sera déjà une petite victoire.