La culpabilité est un sentiment irrationnel,
le sentiment d’être responsable de tout le mal du monde.
Le remords, lui, exprime une nostalgie, le regret de ce qui aurait pu être et n’a pas été.
— Antonio Tabucchi —

Cette citation d’Antonio Tabucchi exprime bien ce que nous rencontrons souvent dans nos séances de thérapie ou de coaching, cette sensation qu’ont nos clients qu’ils n’ont pas fait ce qu’ils avaient à faire, ce qu’ils devaient faire, que quelque chose n’est pas terminé …

Et c’est exactement ça ! Tant que les regrets sont là, il y a quelque chose en suspend, quelque chose qui ne se termine pas, et donc quelque chose qui ne laisse pas la place à la nouveauté, au renouveau. Comment imaginer le Printemps s’il n’y avait « avant » ce temps de clôture et de repos qu’est l’Hiver ?

J’AURAIS DÛ …

Le regret parle donc d’un manque, d’une absence, de quelque chose qui aurait pu être et qui n’a pas été, qui aurait pu être dit et qui ne l’a pas été. Il peut laisser un goût amer à certains qui vont ressasser, consciemment ou inconsciemment, ce morceau jugé imparfait de leur vie. Et ce faisant, ils s’empêcheront de vivre pleinement leur présent !

LE CÔTÉ BÉNÉFIQUE DU REGRET

Cependant, le regret peut également être regardé comme un élément intéressant s’invitant dans nos séances. Ce morceau du passé de nos clients apparaît dans « l’ici et maintenant » de la séance.

A nous donc, comme le dit Isabelle Filliozat, psychologue et psychothérapeute, de les amener à « regarder dans le rétroviseur […] et réfléchir sur la décision passée ». C’est un regard constructif que nous, en tant que professionnels de l’accompagnement, pouvons les aider à poser, pour réfléchir à ce que ce regret dit de leur façon d’être au monde.

Parce que rien n’est figé, que le choix est toujours présent, notre client pourra en tirer un enseignement positif, une nouvelle façon de faire, en toute conscience et responsabilité, lui permettant ainsi une certaine réparation et un apaisement certain. Le regret s’envole et s’ouvrent, devant lui, les possibles d’une pleine adhésion et acceptation de ses nouvelles décisions. Les clefs de la liberté et de la sagesse en quelque sorte …

PASSÉ, PRÉSENT, À-VENIR

Notons cependant que la situation à laquelle s’attache le regret est une situation du passé sur laquelle notre client n’a, premièrement, plus le pouvoir et, deuxièmement, qui ne se représentera jamais, telle quelle, à l’identique au sens strict du terme. ​

Quand on ne peut plus revenir en arrière,
on ne doit se préoccuper que de la meilleure manière d’aller de l’avant.
— Paulo Coelho, L’alchimiste —

Notons enfin que ce qui rend souvent douloureux le regret, c’est la culpabilité qui peut y être associée : « C’est de ma faute si … »

Il nous faut donc être vigilants en tant que thérapeute ou en tant que coachs ! Nous marchons sur des oeufs … Nos clients ont fait ce qu’ils pouvaient faire de mieux à ce moment-là de leur vie, ils se sont ajustés. La Gestalt Thérapie nous parle « d’ajustement créateur » ! Notre regard soutenant sur leur parcours, même si sans concessions, est important pour rendre cette souffrance, issue du passée, créatrice de possibles pour l’avenir !

POUR ALLER PLUS LOIN

Le travail de thérapie ou de coaching, par le miroir proposé par le praticien, porte en lui-même la possibilité de mettre en lumière ces regrets, d’en prendre conscience, de les regarder différemment pour finalement clore le cycle et passer à autre chose. L’émergence de la nouveauté peut avoir lieu.

Outre les clefs d’entrée habituelles inhérentes à tout travail avec un praticien où nous explorons le cognitif, le comportemental, l’émotionnel, le corporel … nous avons à notre service des « outils-alliés » agissant, de façon très efficace et très subtile, sur le psycho-émotionnel et permettant de renforcer, voire d’accélérer, le travail et les prises de conscience de nos clients : les huiles essentielles. Celle qui me semble adaptée ici est l’huile essentielle de Petit grain bigaradier.

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